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LEtat a l’obligation de prĂȘter gratuitement des Ɠuvres aux musĂ©es de France relevant des collectivitĂ©s territoriales. En pratique, le prĂȘt peut ĂȘtre accordĂ© sous rĂ©serve de la prise en charge de certains frais qui conditionnent la faisabilitĂ© de l’opĂ©ration (restauration, mise sous verre, etc.). 3 Contrats fondamentaux de l’art contemporain ‱ Contrat d’acquisition d’Ɠuvre. ‱ Contrat de prĂȘt d’Ɠuvre. ‱ Contrat de commande et de production d’Ɠuvre. OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES. À l’issue de cette formation, le stagiaire sera en mesure de : → Comprendre les fondamentaux du droit des contrats. → ApprĂ©hender les spĂ©cificitĂ©s du ExpĂ©riencedans la critique d’art, le commissariat d’exposition, le conseil et le financement pour Bail Art Projects, Projets artistiques et culturels. Mahault de Raymond-Cahuzac Double formation en histoire de l’art et droit pour Bail Art Projects, Expositions et Ă©vĂšnements. LaprĂ©sence d’Ɠuvres d’art dans une succession, de plus en plus frĂ©quente pour les patrimoines les plus substantiels, peut ĂȘtre source de difficultĂ©s avec l’administration fiscale et de dissensions entre hĂ©ritiers. Le dĂ©veloppement des Ɠuvres d’art numĂ©riques, NFT en particulier, est susceptible de les renforcer. LapremiĂšre façon d’assurer une Ɠuvre d’art est de souscrire un contrat Multirisques Habitation dans laquelle l’assurĂ© y inclut toutes ses crĂ©ations : tableaux, peintures, sculptures, etc. Dans ce type d’assurance, il est toutefois nĂ©cessaire pour l’assurĂ© de faire estimer tous ses biens par un expert Ă  sa valeur agréée. . Contrat synallagmatique L’idĂ©e en la matiĂšre est que seul l’emprunteur est dĂ©biteur d’obligations le prĂȘteur, qui rend service v. ci-dessous le service intĂ©ressĂ©, est laissĂ© en paix par le code civil. Ceci concourt Ă  le qualifier un peu vite de contrat unilatĂ©ral. La rĂ©alitĂ© est un peu plus complexe, dans la mesure oĂč le prĂȘteur supporte lui aussi quelques obligations, minimalistes il est vrai. Le prĂȘt n’est donc pas tout Ă  fait un contrat synallagmatique, ni vraiment un contrat unilatĂ©ral il est un contrat synallagmatique imparfait en quelque sorte. Les obligations de l’emprunteur relativement Ă  l’usage de la chose Usage Le prĂȘt, service d’ami, est un contrat intuitu personae, c’est-Ă -dire conclu en considĂ©ration de la personne du cocontractant. L’emprunteur ne peut donc pas transfĂ©rer l’usage de la chose qui lui a Ă©tĂ© prĂȘtĂ©e Ă  un tiers. Il ne peut donc pas valablement louer la chose empruntĂ©e ni la prĂȘter Ă  son tour. Il peut en revanche conclure un dĂ©pĂŽt, puisque le dĂ©positaire ne peut user en principe de la chose. Si l’interdiction est franchie, mais que personne ne dit rien tout se passera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Si le prĂȘteur demande des comptes, l’emprunteur, qui aura manquĂ© Ă  son obligation, sera tenu de payer des dommages intĂ©rĂȘts contractuels pour peu bien entendu que l’emprunteur rapporte la preuve d’un dommage. Ceci pour dire que la violation de la loi contractuelle est nĂ©cessaire mais pas suffisante ce qui est critiquable Ă  certains Ă©gards. Quant au tiers dĂ©tenteur, sa responsabilitĂ© extracontractuelle pourra ĂȘtre engagĂ©e s’il est dĂ©montrĂ© qu’il est entrĂ© en possession en toute connaissance de cause art. 1240 nouv. Dans ce cas de figure, la thĂ©orie de l’apparence ne pourra pas le sauver de la condamnation voy. l’article L’apparence ». Dit autrement, et Ă  grands traits, le sous-emprunteur ou le locataire ne pourra pas utilement faire valoir que celui dont il tient la chose avait l’apparence du propriĂ©taire. Et que c’est en toute bonne foi qu’il a conclu le contrat. Usage L’emprunteur ne peut pas faire n’importe quoi avec la chose. C’est le sens de l’article 1880 qui lui impose de n’employer la chose qu’à l’usage dĂ©terminĂ© par sa nature ou par la convention ». Ex. l’emprunteur ne peut pas utiliser la voiture qu’on vient de lui prĂȘter pour participer Ă  une course de stock-car
 Ă  moins qu’il s’agisse d’une voiture de stock-car ou que la convention ne l’y autorise. Usage Les sanctions de l’usage abusif sont de diverses sortes. Certaines sont prĂ©vues par le droit commun du contrat. Il s’agit de la rĂ©siliation judiciaire et des dommages et intĂ©rĂȘts contractuels art. 1217 nouv. D’autres sont Ă©dictĂ©es par le droit spĂ©cial du prĂȘt. L’article 1881 prĂ©voit une sanction pour le moins originale, qui consiste en un transfert des risques de la chose sur la tĂȘte de l’emprunteur. Pourquoi est-ce remarquable ? Eh bien parce que ces risques sont en principe supportĂ©s par le prĂȘteur puisqu’il garde demeure propriĂ©taire res perit domino. Pour le dire autrement, l’emprunteur, qui dĂ©tourne l’usage de la chose en la louant ou bien en la sous-prĂȘtant, se voit transfĂ©rer les risques. Il est alors tenu de la perte de ladite chose mĂȘme si celle si survient par cas fortuit. Ex. voiture prĂȘtĂ©e pour un trajet Tours-Paris, l’emprunteur l’utilise pour une course de rallye locale. Le rallye fini, il la gare devant chez lui. Une tempĂȘte survient, qui dĂ©racine un arbre qui s’abat sur la voiture et la dĂ©truit – cas de force majeure. L’emprunteur est alors tenu de rembourser la voiture. Ce n’aurait pas Ă©tĂ© le cas s’il s’en Ă©tait tenu Ă  l’usage convenu. L’obligation de conservation Aux termes de l’article 1880 l’emprunteur est tenu de veiller raisonnablement exit le bon pĂšre de famille. Loi n° 2014-873 du 4 aoĂ»t 2014, rel. Ă  l’égalitĂ© rĂ©elle entre les femmes et les hommes, art. 26, Ă  la garde et Ă  la conservation de la chose prĂȘtĂ©e. La rĂ©fĂ©rence Ă  la personne raisonnable aujourd’hui, au bon pĂšre de famille hier, signifie que l’efficacitĂ© de sa conservation sera apprĂ©ciĂ©e par rapport au standard du sujet de droit normalement prĂ©cautionneux. Un tel choix pourrait passer pour Ă©vident. Ce n’est pourtant pas le cas. À bien y rĂ©flĂ©chir, le standard de conduite choisi par le lĂ©gislateur afin de comparer ce qui a Ă©tĂ© fait et ce qui aurait dĂ» ĂȘtre fait pourrait ĂȘtre l’emprunteur lui-mĂȘme. L’apprĂ©ciation que le juge serait amenĂ© Ă  porter sur le comportement du dĂ©biteur de l’obligation ne serait alors pas bien sĂ©vĂšre apprĂ©ciation intrinsĂšque. Car, en comparant ce qu’a fait l’emprunteur dans le cas particulier avec ce qu’il fait d’habitude, il y a fort Ă  parier qu’il ne soit pas pris en dĂ©faut trĂšs souvent voy. l’article Le dĂ©pĂŽt les obligations du dĂ©posant ». Disons par lĂ  que s’il n’est pas prĂ©cautionneux en gĂ©nĂ©ral, il n’y a pas de raison d’espĂ©rer qu’il le soit en particulier. Pour quelle raison le lĂ©gislateur n’a pas jugĂ© opportun de retenir un tel critĂšre ? Eh bien parce que l’on aurait rĂ©duit Ă  peau de chagrin l’intensitĂ© juridique de l’obligation de conservation de l’emprunteur qui n’encourrait pour ainsi dire aucun sanction en cas d’inexĂ©cution de son obligation et sacrifiĂ© injustement le prĂȘteur qui a rendu service. Mais le code civil va plus loin. Le lĂ©gislateur s’est appliquĂ© Ă  moraliser la conduite de l’emprunteur envers le prĂȘteur altruiste fonction prĂ©ventive du dispositif et Ă  le sanctionner en cas de dĂ©faillance fonction punitive du dispositif. VoilĂ  l’idĂ©e en cas de sinistre, l’emprunteur doit penser Ă  la chose du prĂȘteur avant de penser Ă  la sienne. En bref, il doit sauver la chose empruntĂ©e avant la sienne. C’est ce qui ressort de l’article 1882 qui dispose que si la chose prĂȘtĂ©e pĂ©rit par cas fortuit dont l’emprunteur aurait pu la garantir en employant la sienne propre, ou si, ne pouvant conserver que l’une des deux, il a prĂ©fĂ©rĂ© la sienne, il est tenu de la perte de l’autre » ! L’emprunteur est tenu d’une obligation de rĂ©sultat attĂ©nuĂ©e ou de moyens renforcĂ©e. Si la chose est perdue ou dĂ©tĂ©riorĂ©e, la faute de l’emprunteur est prĂ©sumĂ©e comme elle le serait dans le cas d’une obligation de rĂ©sultat – la simple constatation de la perte ou de la dĂ©tĂ©rioration laisse prĂ©sumer la faute de l’emprunteur. Mais il peut Ă©chapper Ă  la responsabilitĂ© 1° En dĂ©montrant un cas fortuit mais avec une limite, que pose l’article 1883 si la chose a Ă©tĂ© estimĂ©e lors de la conclusion du contrat, la perte est pour l’emprunteur, qui devra en rembourser le preneur. Il s’agit d’une prĂ©somption. Le droit prĂ©sume – par faveur une fois encore la nature du contrat dicte son rĂ©gime juridique – que le prĂȘteur ayant estimĂ© la chose portĂ© au contrat sa valeur a voulu s’assurer qu’il reverrait au moins la valeur de cette chose – restitution par Ă©quivalent – si sa restitution s’avĂ©rait impossible. 2° En dĂ©montrant, ce qui est trĂšs voisin, s’il s’agit d’une dĂ©tĂ©rioration, que la chose ne s’est dĂ©tĂ©riorĂ©e que par le fait de son usage normal art. 1884 C’est une nouvelle manifestation de la gratuitĂ© du prĂȘt. 3° En dĂ©montrant qu’il n’a pas commis de faute ce qui aurait Ă©tĂ© impossible si l’obligation avait Ă©tĂ© de rĂ©sultat, d’oĂč l’expression d’obligation de rĂ©sultat attĂ©nuĂ©e – qu’il a eu le comportement d’une personne raisonnable – v. par ex. Civ. 1Ăšre, 6 fĂ©vr. 1996, Bull. civ. I, n° 68 ; 1er mars 2005, Bull. civ. I, n° 103. Un chalet est prĂȘtĂ© par un couple Ă  des amis. Le chalet brĂ»le en l’absence des emprunteurs, partis au restaurant. L’assureur des prĂȘteurs – subrogĂ© dans leurs droits – les assigne en responsabilitĂ©, invoquant la prĂ©somption de faute de l’emprunteur. DĂ©boutĂ© en appel, il soutient dans son pourvoi que cette obligation est de rĂ©sultat. La Cour de cassation rejette le pourvoi en rappelant sa position traditionnelle l’emprunteur est tenu d’une obligation de rĂ©sultat attĂ©nuĂ©e, ce qui l’autorise Ă  prouver son absence de faute. En l’espĂšce, les emprunteurs rĂ©ussissent Ă  dĂ©montrer avoir Ă©teint le feu et dĂ©branchĂ© les convecteurs Ă©lectriques avant de partir au restaurant – ce qui est relativement fort. En bref, la Cour considĂšre qu’ils se sont comportĂ©s en personnes raisonnables, ce qui excluait toute faute de leur part Cass. 1Ăšre civ., 6 fĂ©vr. 1996, n° 94-13388, Bull. civ. I, n° 68. Remarque la solution suggĂšre Ă©galement que l’emprunteur est responsable si la cause de la perte ou de la dĂ©tĂ©rioration de la chose reste inconnue. AprĂšs tout, il a profitĂ© d’un contrat gratuit. Il est donc juste et utile de sacrifier ce dernier pour lotir le prĂȘteur. Usage commun par le prĂȘteur et l’ La prĂ©somption de faute cĂšde en cas d’usage conjoint de la chose par le prĂȘteur et l’emprunteur Cass. 1Ăšre civ. 1Ăšre, 29 avr. 1985, n° 84-13286, Bull. civ. I, n° 133. Les explications de cette rĂšgle prĂ©torienne sont assez diverses. Faisons simple. 1° MatĂ©riellement, le vĂ©ritable usage conjoint rend dĂ©licat la dĂ©termination prĂ©cise des fautes ex. terrain prĂȘtĂ© pour faire du ball-trap en compagnie du prĂȘteur rendu empoisonnĂ© par la retombĂ©e des plombs, ou avec des plantations dĂ©gradĂ©es par ces retombĂ©es. Les deux ont tirĂ©, peut-on rĂ©ellement retracer la trajectoire de chaque tir ? Non bien entendu. DĂšs lors, il n’y a aucune raison de prĂ©sumer que l’un est fautif plus que l’autre. Cette solution ne vaut pas en cas d’usage alternatif. 2° Techniquement, la qualification d’obligation de rĂ©sultat, mĂȘme attĂ©nuĂ©e, se rĂ©vĂšle rĂ©tive Ă  l’usage conjoint. Il n’est pas possible d’exiger un rĂ©sultat de quelqu’un qui n’a pas la totale maĂźtrise de son action. C’est la raison pour laquelle la jurisprudence dĂ©cide par exemple que l’exploitant d’un tĂ©lĂ©siĂšge ne peut ĂȘtre tenu d’une obligation de sĂ©curitĂ© de rĂ©sultat au dĂ©part de celui-ci, car la montĂ©e dans le tĂ©lĂ©siĂšge nĂ©cessite la collaboration, plus ou moins adroite, du skieur. Le raisonnement est le mĂȘme ici en cas d’usage conjoint, l’emprunteur ne peut pas ĂȘtre tenu d’une obligation de conservation de rĂ©sultat, mĂȘme attĂ©nuĂ©e, dĂšs lors qu’il n’agit pas seul. SolidaritĂ© des L’art. 1887 prĂ©voit la solidaritĂ© des co-emprunteurs en cas de perte ou de dĂ©tĂ©rioration. Il s’agit d’une faveur lĂ©gale que le prĂȘteur doit Ă  son dĂ©sintĂ©ressement. Dans cette optique, la jurisprudence a eu l’occasion de prĂ©ciser que la solidaritĂ© ne s’appliquait qu’au prĂȘt Ă  usage et pas au prĂȘt d’argent Civ. 1Ăšre, 20 fĂ©vr. 2001, n° 97-18528, inĂ©dit. À noter que dans la mesure oĂč, en pratique, la convention est consentie entre amis et que, par voie de consĂ©quence, la solidaritĂ© n’est possiblement pas prĂ©sumĂ©e art. 1310 nouv. le lĂ©gislateur pallie cette situation et rĂ©compense en quelque sorte le prĂȘteur. RĂ©digez votre modĂšle de Contrat de de Vente d’oeuvre d’art en ligne en quelques clics Points juridiques associĂ©sContrat de Vente d'une Oeuvre d'Art Ă  TĂ©lĂ©charger Word et PDF Contrat de Vente d'une Oeuvre d'ArtContrat de promotion d'oeuvre d'art en ligne Ă  TĂ©lĂ©charger Word et PDF Contrat de promotion d'oeuvre d'art en... AccĂšs rĂ©servĂ© Merci de vous abonner pour consulter ce contenu juridique. AccĂ©der Ă  cet article juridique et aux modĂšles de contrats Abonnez-vous ici Ă  pour accĂ©der Ă  + 3 000 modĂšles de contrats, lettres types et formulaires lĂ©gaux et administratifs. PubliĂ© le 20 dĂ©c. 2019 Ă  719Selon les chiffres de la police, les cambriolages Ă  Paris ont augmentĂ© de plus de 16 % en 2018. Et dans les quartiers centraux, leur frĂ©quence a bondi de 40 % en cinq ans ! Pourtant, de 70 Ă  80 % des collections recensĂ©es en France ne seraient pas assurĂ©es ou seraient raisons de ce dĂ©samour des assurances sont nombreuses. Il y a les dilettantes qui ignorent la valeur de leur patrimoine. Il y a aussi les esprits libres qui refusent de transformer leur domicile en bunker anti-intrusion. Pourtant les assureurs spĂ©cialisĂ©s en art ont peu d'exigences en matiĂšre de protection. Jusqu'Ă  euros de capital, AxaXL n'impose qu'une serrure trois points, quand l'alarme ne devient obligatoire qu'au-delĂ  de euros. Il y a les modestes, qui ne se sentent pas concernĂ©s par la communication haut de gamme des assureurs spĂ©cialistes en objets d'art. Pourtant, les primes rasent le plancher euros pour un capital assurĂ© de 5 millions d'euros soit 0,0005 % chez Liberty. AxaXL et Hiscox ont mĂȘme concoctĂ© deux contrats entrĂ©e de gamme aux garanties limitĂ©es respectivement pour des primes de 500 euros et Ă  partir de 250 euros pour un capital jusqu'Ă  certains collectionneurs craignent de voir leurs polices d'assurance alourdir la facture fiscale. Mais, concernant le calcul de l'impĂŽt sur le revenu, l'obligation dĂ©clarative est levĂ©e depuis quinze ans. Les valeurs d'assurance ne sont transmises Ă  Bercy qu'en cas de succession,Ces rĂ©ticences peuvent ĂȘtre balayĂ©es par les avantages des contrats objets d'art non-application de la vĂ©tustĂ©, inclusion du bris et de la casse, indemnisation des frais de restauration de l'oeuvre, voire de sa perte de valeur consĂ©cutivement Ă  une dĂ©gradation. Le plus souvent formĂ©s en histoire de l'art, l'assureur et son courtier spĂ©cialisĂ©s pourront conseiller et accompagner le client. Lors de la crue de la Seine, nous avons Ă©tĂ© sollicitĂ©s sur les bonnes pratiques Ă  adopter ou sur des adresses relais de restaurateurs de confiance. C'est notre rĂŽle », tĂ©moigne Julie Hugues, responsable clientĂšle privĂ©e chez la collection La valeur d'une collection est plus souvent sentimentale que financiĂšre. La question de l'assurance doit se poser Ă  partir du moment oĂč on a investi du temps et de l'argent », conseille Christophe Monange, responsable souscription Fine Art chez Helvetia, soit Ă  partir de Ă  euros de patrimoine. En amont, le collectionneur prĂ©parera l'inventaire des biens Ă  assurer corrĂ©lĂ©s aux documents de propriĂ©tĂ© facture, photographie, certificat d'authenticitĂ©, expertise, bordereau d'adjudication dont les frais entrent dans la valeur d'assurance, testament
. Les justificatifs d'achat de moins de cinq ans font office de certificat de valorisation. PassĂ© ce dĂ©lai, il est nĂ©cessaire de recourir Ă  un expert indĂ©pendant afin de fournir Ă  l'assurance une estimation incontestable de sa collection et de permettre l' simplifier la gestion des collections privĂ©es , des tableaux de bord numĂ©riques et sĂ©curisĂ©s voient le jour, tels Collectrium ou Artefile by Eeckman pour les clients de ce courtier belge spĂ©cialisĂ©, Ă  partir de mars 2020. D'autres applications comme Monuma proposent des certificats de valorisation sur photographies ; mais les expertises Ă  distance ne font pas l'unanimitĂ© chez les fluctuations du marchĂ© obligent, afin d'Ă©viter la sur-assurance ou la sous-assurance Ă  réévaluer sa collection tous les dix ans pour de l'ancien et tous les deux ans pour l'art contemporain. Pour ces mises Ă  jour, Hiscox propose de moduler sa valeur globale, sans expertise, dans la limite de 15 % du montant du fond tous les cinq ans. Axa met Ă  disposition du client ses dĂ©lĂ©guĂ©s artistiques pour conseiller sur les valeurs alors dĂ©terminĂ©es d'un commun risques couverts et les exclusionsConcernant le contrat dommages oeuvre d'art proprement dit, il prend globalement en compte le vol, l'incendie, le dĂ©gĂąt des eaux, la chute ou la mauvaise manipulation. En France, les contrats dommages incluent obligatoirement les actes terroristes et les catastrophes naturelles. Ces risques sont accordĂ©s en sĂ©jour, Ă  l'adresse indiquĂ©e au contrat, mais peuvent ĂȘtre Ă©tendus au transport selon les assureurs et les toujours exclus l'usure graduelle, les infestations biologiques type insectes xylophages, les mauvaises conditions de conservation, le manque d'entretien, les guerres et accidents nuclĂ©aires, la fraude ou la saisie par les autoritĂ©s gouvernementales. Que l'on soit un collectionneur boulimique et globe-trotteur ou le gardien de quelques rares oeuvres hĂ©ritĂ©es, le produit d'assurance sera le mĂȘme. L'adapter Ă  ses besoins est aussi indispensable qu'inextricable, tant les paramĂštres sont nombreux. Si Helvetia ou Liberty proposent des solutions tout en un, AxaXL laisse le client libre de moduler les moindres dĂ©tails. Il faut alors penser Ă  demander d'Ă©ventuelles extensions pour le transport, les biens confiĂ©s Ă  un tiers, en cas de passage chez l'encadreur ou le restaurateur, ou la couverture prĂ©visionnelle des nouvelles la protection juridique arrive dans les polices objet d'art de Hiscox afin de couvrir d'Ă©ventuels litiges de propriĂ©tĂ© intellectuelle lors du prĂȘt de son oeuvre Ă  une piĂšges Ă  Ă©viterSi les extensions sont un mĂ©canisme connu, la lecture des conditions gĂ©nĂ©rales et des dĂ©rogations dans les conditions particuliĂšres est du plus grand enseignement, tant le diable se cache dans les dĂ©tails. Parmi les points de vigilance, la nature des biens couverts est le premier Ă©cueil. Selon les assureurs, la dĂ©finition des mots objets d'art », objets prĂ©cieux » et objets de valeur » ne recouvre pas les mĂȘmes rĂ©alitĂ©s, avec le plus souvent l'exclusion des bijoux et montres, et souvent du vin. Les zones gĂ©ographiques de la garantie varient entre France, Europe et monde entier. La garantie indistincte » ou libre passage entre les lieux d'assurance » est Ă  prĂ©voir pour les collectionneurs amenĂ©s Ă  dĂ©mĂ©nager leurs oeuvres entre leurs les sous-limites du contrat sont les piĂšges par excellence. Un contrat peut ĂȘtre conclu pour un montant total de 3 millions d'euros, mais avec une sous-limite nĂ©gociable Ă  1 million d'euros par transport, par adresse, par oeuvre ou mĂȘme par type d'objets. Il convient aussi de vĂ©rifier les conditions spĂ©cifiques de garanties par type d'objet, en particulier les oeuvres en plein air, le vin ou les objets fragiles plĂątre, cĂ©ramique, verre
.Calcul de la primeLa modulation des garanties, qui fonde le principe de cette assurance de niche, explique la forte variabilitĂ© de la prime pour un mĂȘme capital plus ou moins 45 % selon le contexte. Cette derniĂšre est calculĂ©e selon de nombreux paramĂštres, parmi lesquels les sommes assurĂ©es taux dĂ©gressif avec le capital total mais croissant en cas d'oeuvres unitairement coĂ»teuses, l'adresse du risque et ses moyens de protection un rez-de-chaussĂ©e est plus sensible, l'historique catastrophe naturelle, la nature de la collection fragile ou non ou les antĂ©cĂ©dents sinistres du client, sachant que plus il est important moins il aura d'effet, car la probabilitĂ© de sa survenue une seconde fois est moindre
Une franchise fait baisser la prime, mais une souscription en valeur dĂ©clarĂ©e voir encadrĂ© peut augmenter la prime de 50 %, car l'assureur ignore son niveau d'engagement. Un ensemble homogĂšne est plus vulnĂ©rable donc plus coĂ»teux une collection de tissu peut ĂȘtre entiĂšrement dĂ©cimĂ©e par un seul insecte. Quant aux artistes vivants, l'exercice de leur droit moral qui entraĂźne des surcoĂ»ts est anticipĂ© dans la prime. Service sur mesure loin des prestations standardisĂ©es des assurances automobiles ou habitation, l'assurance de l'art est elle-mĂȘme tout un agréée versus valeur dĂ©clarĂ©e la valeur agréée fixe la valeur de l'oeuvre au moment de la souscription du contrat grĂące Ă  une expertise extĂ©rieure. Le jour du sinistre, l'indemnisation est fluidifiĂ©e. Ce mode de calcul est recommandĂ© pour les grandes collections et l'art ancien, peu valeur dĂ©clarĂ©e est celle dĂ©cidĂ©e par l'assurĂ©, qui, le jour du sinistre, devra apporter les preuves de l'existence et de la valeur des biens. L'indemnisation sera plus longue. Au plus prĂšs de la valeur rĂ©elle, la valeur dĂ©clarĂ©e est conseillĂ©e pour l'art ou tous risques sauf » les contrats d'assurance-dommages, c'est-Ă -dire ceux qui couvrent les sinistres matĂ©riels accidentels sont de deux types. Restrictives, les multirisques ne couvrent que les risques nommĂ©s prĂ©cisĂ©ment au contrat, laissant Ă  l'assureur le champ libre Ă  plus d'interprĂ©tation concernant les exclusions. A l'inverse, les tous risques sauf » garantissent la totalitĂ© des sinistres Ă  l'exclusion de ceux mentionnĂ©s au contrat. CommunĂ©ment proposĂ© pour les oeuvres d'art, ce type de contrat a le mĂ©rite de la clartĂ© et offre par dĂ©finition une couverture plus large. Accueil/GĂ©rer son entreprise/Sujets lĂ©gaux/Protection proprietĂ© intelectuellepar Estelle Zeliszewski PubliĂ© le 18 avril 2018Mis Ă  jour le 5 aoĂ»t 20228 min. de lectSommaireA quoi sert le droit d’auteur pour les freelances ?ConcrĂštement, comment rĂ©diger une clause ou un contrat de cession de droits ?Quelle rĂ©munĂ©ration pour les droits d'auteur ?Qu'est ce que la garantie de jouissance paisible ?À quoi sert le droit moral ?Quelle protection pour les crĂ©ations et logiciels ?En bref, ce qu’il faut retenir Le 5 avril dernier, nous Ă©tions partenaires d’un workshop dĂ©diĂ© au droit d’auteur organisĂ© par Malt. L’objectif ? Aider les crĂ©atifs et dĂ©veloppeurs indĂ©pendants Ă  anticiper les clauses de cession de droits dans leurs contrats, afin de travailler avec leurs clients dans les rĂšgles de l’art. Florence Revel de Lambert, avocate en droit de la propriĂ©tĂ© intellectuelle, des logiciels, de l’informatique et des nouvelles technologies, est venue Ă©clairer les participants sur ces sujets un peu effrayants, mais finalement pas si complexes ! Pour celles et ceux qui n’ont pas pu se dĂ©placer, voici ce qu’il faut quoi sert le droit d’auteur pour les freelances ?Tout auteur a des droits sur les oeuvres qu’il produit. Que vous crĂ©ez des designs, des photographies, des sites web ou des logiciels, le droit d’auteur vous protĂšge en tant qu’auteure de ces crĂ©ations, pour que celles-ci ne soient pas dĂ©tournĂ©es ou contrefaites. Lorsque vous cĂ©dez les droits sur une crĂ©ation Ă  un client, vous ne cĂ©dez que les “droits patrimoniaux” cela veut dire que vous pouvez cĂ©der notamment le droit de reproduction et de reprĂ©sentation, mais vous resterez toujours titulaire des droits moraux, de la paternitĂ© de l’ droit d’auteur est Ă©galement important pour entretenir de bonnes relations avec vos clients en prĂ©cisant au maximum les conditions de votre collaboration, vous vous protĂ©gez de malentendus et vous permettez Ă  votre client de profiter de votre travail dans les meilleures est donc trĂšs important de rĂ©diger des devis et contrats les plus complets possibles, intĂ©grant des clauses de cession de droits d'auteur il s’agit de conditions particuliĂšres qui vous permettent de dĂ©finir de maniĂšre prĂ©cise les droits que vous cĂ©dez, et Ă  quelles conditions. Notez qu’en gĂ©nĂ©ral, les clauses et contrats de cession s’interprĂštent en faveur de l’auteur, vous avez donc tout intĂ©rĂȘt Ă  y prĂȘter attention !Lorsque vous rĂ©alisez une crĂ©ation pour un client, il faut spĂ©cifier dans le contrat le pĂ©rimĂštre de la cession de droit, c’est Ă  dire les conditions d’usage de votre deux types de droits de cession principaux sont le droit de reproduction possibilitĂ© de reproduire une crĂ©ation en nombre impression d’un logo sur des vĂȘtements, d’une photographie sur des flyers
 et de reprĂ©sentation le fait de reprĂ©senter Ă  un public mettre une oeuvre en ligne, diffuser un court-mĂ©trage Ă  la tĂ©lĂ©vision
. On compte aussi les droits D’adaptation autoriser votre client Ă  modifier ou Ă  faire modifier un site web par exempleDe distribution, de mise sur le marchĂ© commercialisation de votre crĂ©ationDe traduction reproduction dans une ou plusieurs langues Ă©trangĂšresDe cession ou concession Ă  des tiers si vous ĂȘtes prestataire d’un crĂ©atif qui lui mĂȘme cĂšde ses droits Ă  son client ensuiteDe produits dĂ©rivĂ©s reprĂ©sentation d’une crĂ©ation ou d'un logo sur des goodiesIl arrive que ni vous ni votre client n’ayez une idĂ©e prĂ©cise de ce qu’il va advenir de votre crĂ©ation dans le cas du design d’un logo par exemple, qui peut ĂȘtre dĂ©clinable sur beaucoup de supports pour beaucoup d’objectifs diffĂ©rents. Vous avez donc parfois plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă  prĂ©voir de cĂ©der tous les droits et Ă  faire payer une somme un peu plus importante Ă  votre client, pour prĂ©server la fluiditĂ© de votre les droits cĂ©dĂ©s doivent ĂȘtre Ă©numĂ©rĂ©s, en prĂ©cisant Leur nature reproduction, reprĂ©sentation, adaptation
Le domaine d’exploitation sur quel support la crĂ©ation va-t-elle ĂȘtre diffusĂ©e ? Sera-t-elle exploitĂ©e Ă  titre commercial ?Le pĂ©rimĂštre gĂ©ographique l’oeuvre sera-t-elle diffusĂ©e en France ? en Europe ? Dans le Monde ? Notez qu’avec Internet, il est compliquĂ© de limiter le pĂ©rimĂštre gĂ©ographique ; la cession est forcĂ©ment mondiale !La durĂ©e 1 an, jusqu’à Ă©coulement du support dans le cas de goodies par exemple, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, ou pour la durĂ©e lĂ©gale des droits d’auteur 70 ans aprĂšs votre mort.Attention, les clauses dites balai », comme la mention tous droits cĂ©dĂ©s », ne valent rien il faut que les droits cĂ©dĂ©s soient prĂ©cisĂ©ment Ă©numĂ©rĂ©s. Dans le cas d’un problĂšme d’interprĂ©tation, les droits qui n’ont pas Ă©tĂ© expressĂ©ment cĂ©dĂ©s dans la clause de cession sont censĂ©s ĂȘtre rĂ©servĂ©s Ă  l’auteur. Veillez Ă  ce que le contrat de cession soit le plus prĂ©cis possible ! Il est donc trĂšs important d’identifier quels sont les besoins du client, et ce que vous ĂȘtes prĂȘte Ă  cĂ©der et Ă  quel rĂ©munĂ©ration pour les droits d'auteur ?La cession peut ĂȘtre gratuite cela doit ĂȘtre expressĂ©ment Ă©crit dans le contrat de cession. Mais dans la plupart des cas, vous ĂȘtes rĂ©munĂ©rĂ©e pour la cession des droits. Deux options s’offrent alors Ă  vous Le principe est de dĂ©finir un prix proportionnel aux recettes. Si vous cĂ©dez vos droits pour la commercialisation au public, vous serez alors payĂ©e un pourcentage des recettes soit le prix de vente au public hors taxes. Cette option est valable quand la diffusion de votre crĂ©ation est quantifiable, pour des produits dĂ©rivĂ©s par exception, il est possible de dĂ©finir un forfait, pour les cas oĂč l’usage des droits n’est pas quantifiable pour le design d’un logo ou la crĂ©ation d’un site web par exemple. Vous fixez donc un prix qui ne variera pas selon l’usage et la ce que la garantie de jouissance paisible ?Il s’agit d’une garantie lĂ©gale qui assure que vos crĂ©ations n’intĂšgrent pas d’élĂ©ments tiers soumis au droit d’auteur vous vous engagez ainsi Ă  ne pas reprĂ©senter, adapter, reprendre des oeuvres dont vous n’avez pas les droits. Si par exemple vous prenez une photo de la pyramide du Louvre, celle-ci est soumise aux droits d’auteur de l’architecte ! C’est important car si vous cĂ©dez des droits sur une crĂ©ation reprenant des Ă©lĂ©ments soumis au droit d’auteur et que l’auteur attaque votre client en justice, ce sera Ă  vous de prendre en charge les dommages et intĂ©rĂȘts !Attention notamment Ă  ce que vous trouvez sur Internet lorsque vous reprenez des Ă©lĂ©ments appartenant Ă  des tiers, vous n’en avez pas les droits. De mĂȘme, si vous sous-traitez une partie de votre travail Ă  un prestataire, vĂ©rifiez que vous avez acquis les droits auprĂšs de lui pour pouvoir ensuite les cĂ©der Ă  votre client on parle de “cession en cascade”.Si vous dĂ©veloppez des logiciels, vous devez informer votre client que vous avez utilisĂ© des parties de logiciel libre. Et soyez vigilante, il y a des licences derriĂšre les logiciels libres qui peuvent ĂȘtre “contaminantes” cela veut dire qu’il faut laisser ouvert l’accĂšs au code source !Enfin, si une sociĂ©tĂ© vous donne des Ă©lĂ©ments Ă  incorporer dans une crĂ©ation, elle doit vous garantir qu’elle a les droits dessus !À quoi sert le droit moral ?Il s’agit du droit de voir votre nom associĂ© Ă  vos oeuvres c’est souvent oubliĂ©, mais c’est une obligation, mĂȘme si ce n’est pas mentionnĂ© dans le contrat ! Vous pouvez indiquer sur le contrat la mention que vous souhaitez voir figurer si vous exercez sous un pseudonyme par exemple.L’important est de pouvoir identifier l’oeuvre par rapport Ă  son crĂ©ateur. Le droit moral est PerpĂ©tuel mĂȘme aprĂšs votre dĂ©cĂšs et le passage de vos crĂ©ations dans le domaine public, vos ayant-droits ceux qui vont hĂ©riter de vos droits d’auteur pourront faire valoir ce droitInaliĂ©nable vous ne pouvez y renoncer, ni le cĂ©der Ă  un tiersImprescriptible il ne prend pas fin avec le tempsQuelle protection pour les crĂ©ations et logiciels ?Vous pouvez faire un dĂ©pĂŽt Ă  titre probatoire de vos crĂ©ations et logiciels cela signifie que vous les dĂ©posez auprĂšs d’un organisme, et que cela fera office de preuve si un jour vous vous faites attaquer pour contrefaçon. Vous pourrez ainsi prouver que vous avez créé l’oeuvre Ă  une date pouvez par exemple dĂ©poser vos crĂ©ations Ă  l’Institut National de la PropriĂ©tĂ© Industrielle INPI sous enveloppe Soleau ou e-soleau, ou encore les codes sources de votre logiciel Ă  l’Agence de Protection des Programmes APP.Vous pouvez aussi Ă©ventuellement dĂ©poser un brevet toujours auprĂšs de l’INPI, ou une marque si votre logiciel a un nom, dĂ©posez le nom sous lequel il est identifiĂ© ou encore un dessin et modĂšle pour vos ces Ă©lĂ©ments vous permettent de construire une stratĂ©gie de bref, ce qu’il faut retenir DĂ©terminer le titulaire des droitsDĂ©finir les droits de cession en fonction des besoin de votre client, et ce que vous ĂȘtes prĂȘte Ă  cĂ©derÉvaluer la contrepartie financiĂšreGarantir les droits cĂ©dĂ©s et vous prĂ©munir de la contrefaçon garantie de jouissance paisibleGĂ©rer contractuellement votre droit moralDes questions sur le droit d'auteur ? Rejoignez notre groupe d'entraide Shine Community. Nous sommes lĂ  pour rĂ©pondre Ă  toutes vos questions ! Les tops articles de Copilote L’ordonnance du 10 fĂ©vrier 2016 a introduit dans le Code civil une sous-section consacrĂ©e Ă  la rĂ©solution du contrat. Cette sous-section comprend sept articles, les articles 1224 Ă  1230, et est organisĂ©e autour des trois modes de rĂ©solution du contrat dĂ©jĂ  bien connus en droit positif que sont La clause rĂ©solutoire La rĂ©solution unilatĂ©rale La rĂ©solution judiciaire Selon le rapport au PrĂ©sident de la rĂ©publique, il est apparu essentiel de traiter de la rĂ©solution du contrat parmi les diffĂ©rents remĂšdes Ă  l’inexĂ©cution, et non pas seulement Ă  l’occasion des articles relatifs Ă  la condition rĂ©solutoire qui serait toujours sous-entendue dans les contrats selon l’ancien article 1184. Ainsi l’article 1224 Ă©nonce les trois modes de rĂ©solution du contrat prĂ©citĂ©s, la rĂ©solution unilatĂ©rale et la rĂ©solution judiciaire Ă©tant soumises Ă  une condition de gravitĂ© suffisante de l’inexĂ©cution, par opposition Ă  la clause rĂ©solutoire dont l’effet est automatique dĂšs lors que les conditions prĂ©vues au contrat sont rĂ©unies. Surtout, fait marquant de la rĂ©forme, l’ordonnance du 10 fĂ©vrier 2016 a introduit la rĂ©solution unilatĂ©rale du contrat, alors qu’elle n’était admise jusqu’alors par la Cour de cassation que comme une exception Ă  notre traditionnelle rĂ©solution judiciaire. Aussi, dans les textes, le contractant, victime d’une inexĂ©cution suffisamment grave, a dĂ©sormais de plusieurs options Soit il peut demander la rĂ©solution du contrat au juge Soit il peut la notifier au dĂ©biteur sa dĂ©cision de mettre fin au contrat Soit il peut se prĂ©valoir de la clause rĂ©solutoire si elle est stipulĂ©e dans le contrat Nous ne nous focaliserons ici que sur la rĂ©solution conventionnelle. Reconduisant la rĂšgle qui Ă©tait dĂ©jĂ  Ă©noncĂ©e sous l’empire du droit antĂ©rieur l’article 1224 du Code civil prĂ©voit donc que la rĂ©solution du contrat peut rĂ©sulter de l’application d’une clause rĂ©solutoire ». ==> L’intĂ©rĂȘt de la clause rĂ©solutoire Si, avec la consĂ©cration de la rĂ©solution unilatĂ©rale, la clause rĂ©solutoire a perdu une partie de son utilitĂ©, sa stipulation dans un contrat conserve un triple intĂ©rĂȘt Premier intĂ©rĂȘt La stipulation d’une clause rĂ©solutoire prĂ©sente l’avantage, pour le crĂ©ancier, de disposer d’un moyen de pression sur le dĂ©biteur. Un cas d’inexĂ©cution de l’une de ses obligations visĂ©e par la clause, il s’expose Ă  la rĂ©solution du contrat. La stipulation d’une clause rĂ©solutoire apparaĂźt ainsi comme un excellent moyen de garantir l’efficacitĂ© du contrat. AjoutĂ© Ă  cela, cette clause ne fait nullement obstacle Ă  la mise en Ɠuvre des autres sanctions contractuelles qui restent Ă  la disposition du crĂ©ancier. Rien n’empĂȘche, en effet, ce dernier de solliciter l’exĂ©cution forcĂ©e du contrat, de se prĂ©valoir de l’exception d’inexĂ©cution ou de saisir le juge aux fins d’obtenir la rĂ©solution judiciaire. La libertĂ© du crĂ©ancier quant au choix des sanctions demeure la plus totale, nonobstant la stipulation d’une clause rĂ©solutoire. DeuxiĂšme intĂ©rĂȘt Tout d’abord, la mise en Ɠuvre de la clause rĂ©solutoire n’est pas subordonnĂ©e Ă  la dĂ©monstration d’une inexĂ©cution suffisamment grave» du contrat. DĂšs lors qu’un manquement contractuel est visĂ© par la clause rĂ©solutoire, le crĂ©ancier est fondĂ© Ă  mettre automatiquement fin au contrat, peu importe la gravitĂ© du manquement dĂ©noncĂ©. Mieux, dans un arrĂȘt du 24 septembre 2003, la Cour de cassation a jugĂ© que la bonne foi du dĂ©biteur est sans incidence sur l’acquisition de la clause rĂ©solutoire» 3e civ. 24 sept. 2003. À l’examen, seuls comptent les termes de la clause qui doivent ĂȘtre suffisamment prĂ©cis pour couvrir le manquement contractuel dont se prĂ©vaut le crĂ©ancier pour engager la rĂ©solution du contrat. TroisiĂšme intĂ©rĂȘt La clause rĂ©solutoire a pour effet de limiter les pouvoirs du juge dont l’apprĂ©ciation se limite au contrĂŽle des conditions de mise en Ɠuvre de la clause com. 14 dĂ©c. 2004, n°03-14380. Lorsque la rĂ©solution est judiciaire ou unilatĂ©rale, il appartient au juge d’apprĂ©cier la gravitĂ© de l’inexĂ©cution contractuelle. Tel n’est pas le cas lorsqu’une clause rĂ©solutoire est stipulĂ©e, ce qui n’est pas sans protĂ©ger les parties de l’ingĂ©rence du juge. La stipulation d’une clause rĂ©solutoire est ainsi source de sĂ©curitĂ© contractuelle. D’oĂč l’enjeu de la rĂ©daction de la clause qui doit ĂȘtre suffisamment large et prĂ©cise pour rendre compte de l’intention des parties et plus prĂ©cisĂ©ment leur permettre de mettre fin au contrat chaque fois que le manquement contractuel en cause le justifie. I Le contenu de la clause rĂ©solutoire L’article 1225 du Code civil dispose que la clause rĂ©solutoire prĂ©cise les engagements dont l’inexĂ©cution entraĂźnera la rĂ©solution du contrat. » ==> L’étendue de la clause Il ressort de cette disposition qu’il appartient aux contractants de viser prĂ©cisĂ©ment dans la clause les manquements contractuels susceptibles d’entraĂźner la rĂ©solution du contrat. Le champ d’application de la clause rĂ©solutoire est ainsi exclusivement dĂ©terminĂ© par les prĂ©visions des parties. Aussi, les contractants sont-ils libres de sanctionner n’importe quel manquement par l’application de la clause rĂ©solutoire. Sauf stipulation expresse, la gravitĂ© du manquement est donc indiffĂ©rente, l’important Ă©tant que l’inexĂ©cution contractuelle dont se prĂ©vaut le crĂ©ancier soit visĂ©e par la clause. À cet Ă©gard, lors des travaux prĂ©paratoires portant sur la loi de ratification de l’ordonnance du 10 fĂ©vrier 2016, certains auteurs se sont demandĂ© si l’obligation pour les parties de prĂ©ciser les engagements dont l’inexĂ©cution entraĂźnera la rĂ©solution du contrat » devait les contraindre Ă  dresser la liste, engagement par engagement et si, de ce fait, les clauses rĂ©solutoires visant de maniĂšre gĂ©nĂ©rale tout type de manquement, courantes en pratique, seraient dĂ©sormais invalidĂ©es. Pour la Commission des lois, tel ne devrait pas ĂȘtre le cas. Le texte autoriserait, selon elle, la survivance de ces clauses dites balais ». À l’examen, l’article 1225 exige seulement que la clause exprime les cas dans lesquels elle jouera, et ne s’oppose donc pas Ă  l’insertion d’une clause qui prĂ©ciserait qu’elle jouera en cas d’inexĂ©cution de toute obligation prĂ©vue au contrat. La jurisprudence antĂ©rieure validant ce type de clauses a donc vocation Ă  survivre. ==> La rĂ©daction de la clause RĂ©guliĂšrement, la Cour de cassation rappelle que la clause rĂ©solutoire de plein droit, qui permet aux parties de soustraire la rĂ©solution d’une convention Ă  l’apprĂ©ciation des juges, doit ĂȘtre exprimĂ©e de maniĂšre non Ă©quivoque, faute de quoi les juges recouvrent leur pouvoir d’apprĂ©ciation » Cass. 1Ăšre civ. 25 nov. 1986, n°84-15705. La clause rĂ©solutoire doit ainsi ĂȘtre rĂ©digĂ©e en des termes clairs et prĂ©cis, faute de quoi le juge peut Ă©carter son application. À cet Ă©gard, en cas d’ambiguĂŻtĂ© de la clause, l’article 1190 du Code civil prĂ©voit que dans le doute, le contrat de grĂ© Ă  grĂ© s’interprĂšte contre le crĂ©ancier et en faveur du dĂ©biteur, et le contrat d’adhĂ©sion contre celui qui l’a proposĂ©. » Aussi, non seulement la clause doit clairement viser les manquements contractuels susceptibles d’entraĂźner la rĂ©solution du contrat, mais encore elle doit, selon la Cour de cassation, exprimer de maniĂšre non Ă©quivoque la commune intention des parties de mettre fin de plein droit Ă  leur convention » Cass. 1Ăšre civ., 16 juill. 1992, n° 90-17760 ==> Dispositions spĂ©ciales Dans certaines matiĂšres, le lĂ©gislateur a encadrĂ© la stipulation de clauses rĂ©solutoires, le plus souvent par souci de protection de la partie rĂ©putĂ©e la plus faible. En matiĂšre de bail d’habitation, l’article 4 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 dispose que est rĂ©putĂ©e non Ă©crite toute clause [
] qui prĂ©voit la rĂ©siliation de plein droit du contrat en cas d’inexĂ©cution des obligations du locataire pour un motif autre que le non-paiement du loyer, des charges, du dĂ©pĂŽt de garantie, la non-souscription d’une assurance des risques locatifs ou le non-respect de l’obligation d’user paisiblement des locaux louĂ©s, rĂ©sultant de troubles de voisinage constatĂ©s par une dĂ©cision de justice passĂ©e en force de chose jugĂ©e» En matiĂšre de bail commercial, l’article L. 145-41 du Code de commerce prĂ©voit que toute clause insĂ©rĂ©e dans le bail prĂ©voyant la rĂ©siliation de plein droit ne produit effet qu’un mois aprĂšs un commandement demeurĂ© infructueux. Le commandement doit, Ă  peine de nullitĂ©, mentionner ce dĂ©lai. » En matiĂšre de procĂ©dure collective, l’article L. 622-14 du Code de commerce dispose que lorsque le bailleur demande la rĂ©siliation ou fait constater la rĂ©siliation du bail pour dĂ©faut de paiement des loyers et charges affĂ©rents Ă  une occupation postĂ©rieure au jugement d’ouverture, le bailleur ne pouvant agir qu’au terme d’un dĂ©lai de trois mois Ă  compter dudit jugement. » En matiĂšre de contrat d’assurance-vie, l’article L. 132-20 du Code des assurances pose que lorsqu’une prime ou fraction de prime n’est pas payĂ©e dans les dix jours de son Ă©chĂ©ance, l’assureur adresse au contractant une lettre recommandĂ©e par laquelle il l’informe qu’à l’expiration d’un dĂ©lai de quarante jours Ă  dater de l’envoi de cette lettre le dĂ©faut de paiement, Ă  l’assureur ou au mandataire dĂ©signĂ© par lui, de la prime ou fraction de prime Ă©chue ainsi que des primes Ă©ventuellement venues Ă  Ă©chĂ©ance au cours dudit dĂ©lai, entraĂźne soit la rĂ©siliation du contrat en cas d’inexistence ou d’insuffisance de la valeur de rachat, soit la rĂ©duction du contrat. » II La mise en Ɠuvre de la clause rĂ©solutoire Plusieurs conditions doivent ĂȘtre rĂ©unies pour que la clause rĂ©solutoire puisse ĂȘtre mise en Ɠuvre. ==> Le droit d’option du crĂ©ancier Parce que le principe qui prĂ©side Ă  l’application des sanctions attachĂ©es Ă  l’inexĂ©cution contractuelle est celui du libre choix du crĂ©ancier, la mise en Ɠuvre de la clause rĂ©solution est Ă  sa main. Autrement dit, nonobstant la stipulation d’une clause rĂ©solutoire, le crĂ©ancier peut renoncer Ă  la mettre en Ɠuvre. À cet Ă©gard, dans un arrĂȘt du 27 avril 2017, la Cour de cassation a jugĂ©, aprĂšs avoir relevĂ© que la clause rĂ©solutoire avait Ă©tĂ© stipulĂ©e au seul profit du bailleur et que celui-ci demandait la poursuite du bail [
] que la locataire ne pouvait se prĂ©valoir de l’acquisition de la clause » Cass. 3e civ. 27 avr. 2017, n°16-13625 À l’analyse, seule la stipulation d’une clause rĂ©solutoire dont la mise en Ɠuvre est automatique, soit n’est pas subordonnĂ©e Ă  la mise en demeure du dĂ©biteur, est susceptible de faire Ă©chec Ă  la renonciation du crĂ©ancier Ă  se prĂ©valoir d’une autre sanction, en particulier de l’exĂ©cution forcĂ©e V. en ce sens Cass. 1Ăšre civ., 21 mars 1995, n° ==> La mise en demeure du dĂ©biteur L’article 1225 du Code civil pris en son second alinĂ©a dispose que la rĂ©solution est subordonnĂ©e Ă  une mise en demeure infructueuse, s’il n’a pas Ă©tĂ© convenu que celle-ci rĂ©sulterait du seul fait de l’inexĂ©cution. La mise en demeure ne produit effet que si elle mentionne expressĂ©ment la clause rĂ©solutoire. » Plusieurs enseignements peuvent ĂȘtre tirĂ©s de cette disposition Premier enseignement l’exigence de mise en demeure du dĂ©biteur L’application de la clause rĂ©solutoire est subordonnĂ©e Ă  la mise en demeure du dĂ©biteur. Il convient de le prĂ©venir sur le risque auquel il s’expose en cas d’inaction, soit de subir l’anĂ©antissement du contrat. Pour rappel, la mise en demeure se dĂ©finit comme l’acte par lequel le crĂ©ancier commande Ă  son dĂ©biteur d’exĂ©cuter son obligation. La mise en demeure que le crĂ©ancier adresse au dĂ©biteur doit rĂ©pondre aux exigences Ă©noncĂ©es aux articles 1344 et suivants du Code civil. Elle peut prendre la forme, selon les termes de l’article 1344 du Code civil, soit d’une sommation, soit d’un acte portant interpellation suffisante. En application de l’article 1344 du Code civil, la mise en demeure peut ĂȘtre notifiĂ©e au dĂ©biteur Soit par voie de signification Soit au moyen d’une lettre missive DeuxiĂšme enseignement l’exigence de mention de la clause rĂ©solutoire En application de l’article 1225 du Code civil, pour valoir mise en demeure, l’acte doit expressĂ©ment viser la clause rĂ©solutoire. À dĂ©faut, le crĂ©ancier sera privĂ© de la possibilitĂ© de se prĂ©valoir de la rĂ©solution du contrat. Pour ĂȘtre valable, la mise en demeure doit donc comporter Une sommation ou une interpellation suffisante du dĂ©biteur Le dĂ©lai – raisonnable – imparti au dĂ©biteur pour se conformer Ă  la mise en demeure La menace d’une sanction La mention de la clause rĂ©solutoire TroisiĂšme enseignement la dispense de mise en demeure Si l’article 1223 du Code civil pose Ă©rige au rang de principe l’exigence de mise en demeure, ce texte n’en est pas moins supplĂ©tif. C’est la raison pour laquelle il prĂ©cise que l’exigence de mise en demeure n’est requise que si les parties n’ont pas convenu que la clause rĂ©solutoire jouerait du seul fait de l’inexĂ©cution. Dans ces conditions, libre aux contractants d’écarter l’exigence de mise en demeure. La rĂ©solution du contrat opĂ©rera, dĂšs lors, automatiquement, sans qu’il soit besoin pour le crĂ©ancier de mettre en demeure le dĂ©biteur il lui suffit de constater un manquement contractuel rentrant dans le champ de la clause. Reste que dans un arrĂȘt du 3 fĂ©vrier 2004, la Cour de cassation a prĂ©cisĂ© que pour que la dispense de mise en demeure soit efficace, elle doit ĂȘtre expresse et non Ă©quivoque 1Ăšre civ. 3 fĂ©vr. 2004, n°01-02020. ==> La bonne foi des parties Bien que l’article 1225 soit silencieux sur la bonne foi des parties, il est de jurisprudence constante que La bonne foi du crĂ©ancier, d’une part, est une condition de mise en Ɠuvre de la clause rĂ©solutoire RĂ©guliĂšrement la Cour de cassation rappelle que la mauvaise foi du crĂ©ancier neutralise l’application de la clause rĂ©solutoire dont il ne peut alors pas se prĂ©valoir 1Ăšre civ. 16 fĂ©vr. 1999, n°9–21997. Cette rĂšgle procĂšde du principe gĂ©nĂ©ral Ă©noncĂ© Ă  l’article 1104 du Code civil aux termes duquel les contrats doivent ĂȘtre nĂ©gociĂ©s, formĂ©s et exĂ©cutĂ©s de bonne foi.» Ainsi, est-il constant que le bailleur se voit refuser l’acquisition de la clause rĂ©solutoire en raison de la mauvaise foi dont il a fait montre au cours de l’exĂ©cution du contrat V. en ce sens 3e civ. 3 nov. 2010, n°09-15937. La bonne foi du dĂ©biteur, d’autre part, ne saurait fait Ă©chec au jeu de la clause rĂ©solutoire Dans un arrĂȘt du 24 septembre 2003, la Cour de cassation a jugĂ© que en cas d’inexĂ©cution de son engagement par le dĂ©biteur sa bonne foi est sans incidence sur l’acquisition de la clause rĂ©solutoire» 3e civ., 24 sept. 2003, n° 02-12474. L’intĂ©rĂȘt de stipuler une clause rĂ©solutoire rĂ©side dans l’objectivitĂ© du critĂšre de sa mise en Ɠuvre elle est acquise en cas manquement contractuel rentrant dans son champ d’application et indĂ©pendamment de la gravitĂ© de l’inexĂ©cution. Lier sa mise en Ɠuvre Ă  la bonne foi du dĂ©biteur reviendrait alors Ă  vider de sa substance l’intĂ©rĂȘt de sa stipulation.

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